Intervention de Christian Cambon

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 25 octobre 2017 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2018 — Audition de l'amiral christophe prazuck chef d'état-major de la marine

Photo de Christian CambonChristian Cambon, président :

Amiral, soyez le bienvenu devant notre commission, que vous connaissez bien - même si vous n'en connaissez peut-être pas encore tous les nouveaux membres.

La marine reste aujourd'hui sollicitée de façon intense. Elle lutte, avec les autres armées, contre le terrorisme islamiste ; depuis la fin septembre, quatre Rafale Marine ont été déployés sur la base aérienne projetée au Levant, aux côtés de quatre Rafale de l'armée de l'air.

Notre marine fait face également au retour des États puissances, et en particulier elle défend nos côtes de certaines incursions sous-marines - vous nous direz ce qu'il en est pour la période récente. Elle a pris une part importante dans l'aide d'urgence apportée, après l'ouragan Irma, aux Antilles ; le BPC Tonnerre y a déployé d'importantes capacités de reconstruction. Enfin, elle continue à assumer, parallèlement, ses missions permanentes, au titre de la dissuasion ou de l'action de l'État en mer.

Pour notre part, nous conservons des inquiétudes, au regard de cette activité « tous azimuts », quant aux équipements et au maintien en condition opérationnelle des plus anciens, avec les lacunes que l'on sait - je pense aux navires pétroliers et aux patrouilleurs outre-mer -aux enjeux de ressources humaines, notamment le recrutement, la fidélisation des effectifs et le maintien des compétences existant au sein de la marine, et quant aux infrastructures et au soutien, qui constituent un autre point de vigilance.

En 2018, notamment, des livraisons d'équipements importants sont prévues pour la Marine, dont trois Rafale Marine « rétrofités » et une frégate multi-missions (FREMM). D'importantes commandes sont également programmées, dont un sous-marin d'attaque (SNA) Barracuda et trois avions de patrouille maritime Atlantique 2 rénovés. Ces nouvelles capacités, dans leur calendrier d'acquisition, suffisent-elles à faire face aux besoins ?

Par ailleurs, quelles seront pour la Marine les conséquences de l'annulation de crédits décidée en juillet dernier sur le programme 146 ? Qu'en sera-t-il, notamment, de la renégociation engagée avec l'industrie sur la chaîne logistique du programme de frégates de taille intermédiaire (FTI) Belh@rra, et du décalage de la livraison du pod de détection de missile des Rafale Marine ?

Pour ce qui concerne la programmation financière pour l'après-2018 - d'ores et déjà inscrite dans le projet de loi de programmation des finances publiques - quelles sont les garanties que la « marche » budgétaire à passer pour renouveler les sous-marins nucléaires de la force océanique stratégique (FOST) ne se transforme pas en un « mur » infranchissable ?

Amiral, vous avez la parole.

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