Merci Monsieur le Président. Amiral, je vous remercie pour les propos que vous avez tenus et pour votre présentation de la Marine nationale et du rôle fondamental qu'elle joue. J'en profite également pour vous remercier de votre concours à l'organisation des Universités d'Été de la Défense de Toulon, au cours desquelles nous avons eu l'occasion de voir un certain nombre de bâtiments dans l'arsenal de Toulon. Nous avons eu aussi l'opportunité de visiter la base militaire accueillant 23 000 militaires, pour laquelle nous avons pu prendre conscience des efforts budgétaires qu'il serait nécessaire de consentir.
Par ailleurs, nous nous sommes aperçus qu'au cours de 2017, les forces armées étrangères, notamment les forces armées chinoises, étaient en capacité de produire près de 80 navires sur l'année, ce qui est absolument colossal. Dans ce contexte de réarmement, il est à noter que la France doit protéger 11 millions de km2 d'espaces maritimes sur lesquels s'exerce notre souveraineté.
À ce titre, j'en profite pour évoquer rapidement le rôle de nos navires patrouilleurs en service outre-mer, que vous avez évoqués dans vos propos liminaires, et qui sont aujourd'hui en fin de parcours. D'ici 2020, hors Guyane évidemment, six sur huit de ces bâtiments auront été désarmés. Les quatre bâtiments multi-missions (B2M) prévus par la LPM dans sa version actualisée de 2015, même s'ils permettent d'assurer le maintien de la capacité en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie, à La Réunion et aux Antilles, ne constituent qu'une solution d'attente pour un rattrapage promis à l'horizon 2023 seulement.
J'ai évoqué tout à l'heure le rôle important joué par ces patrouilleurs pour la protection de notre souveraineté. Ce « trou » capacitaire outre-mer n'est-il ainsi pas incohérent avec la volonté de la France d'affirmer sa souveraineté sur les espaces maritimes et de jouer un rôle dans le Pacifique ?... Notre marine peut-elle être crédible dans la zone ? J'ai évoqué en la matière l'émergence de quelques puissances maritimes. Et est-ce que le partenariat stratégique que nous sommes en train de conclure avec l'Australie suffira à pallier notre manque de moyens propres ?