Là encore, Monsieur le Président, je me ferai le porte-parole d'un de nos collègues, M. Pascal Allizard, excusé ce matin, pour poser la question sur le programme pour lequel nous sommes co-rapporteurs. Pour rappel, le programme 144 concerne toutes les études amont qui relèvent d'une dimension d'anticipation. En ce qui concerne la marine, elles visent surtout à préparer les futurs bâtiments de premier rang et les évolutions des systèmes en service, ainsi notamment que la lutte en surface et sous la mer (dans ses aspects de détection, contre-mesures, lutte anti-torpilles, etc.). Font l'objet de ces études, à la fois, l'architecture des plateformes, les systèmes de combat, les radars et sonars dont vous avez souligné tout à l'heure l'excellence dans la lutte dans laquelle vous deviez vous livrer en cas d'approche de bâtiments qu'on souhaiterait voir le plus loin possible de nos côtes.
Amiral, quels sont, à vos yeux, les grands besoins et enjeux opérationnels de demain dans les domaines que je viens de citer ? Qu'en est-il, en particulier, de la cybersécurité des navires et des moyens de guerre électronique parce qu'on sait qu'aujourd'hui, c'est un domaine dans lequel beaucoup de pays étrangers s'adonnent avec un goût particulier et essaient de mettre à mal nos propres moyens.
Ma deuxième question porte sur le programme de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de troisième génération, après la phase d'étude, on est passé au stade d'élaboration fin 2016 ; sa réalisation pourrait débuter en 2020 avec un objectif d'admission en service actif à l'horizon 2033. On voit donc la longueur entre le moment où l'on étudie et le moment où l'on admet au service actif. Du côté des capacités de construction de Naval Group à Cherbourg, il y a un problème lié au retard pris dans l'exécution du programme Barracuda et de la construction des sous-marins nucléaires d'attaque (SNA). Ce problème pose une contrainte industrielle, puisqu'il rend indisponibles les installations de construction de Naval Group pour d'autres projets de construction de sous-marins lanceurs d'engins (SNLE). En cas d'indisponibilité prolongée de ces infrastructures, allez-vous être conduits à examiner la possibilité de prolonger l'activité de nos actuels SNLE en service ?