Votre ordre de grandeur financier me parait réaliste. Concernant le tuilage, il faut d'abord se poser la question suivante : que voulons-nous ? Avons-nous l'ambition de revenir à la situation dans laquelle nous étions entre 1960 et 1997 avec un porte-avions disponible en permanence, soit deux porte-avions en parc, deux équipages et un groupe aérien, ambition raisonnable qui a un sens politique et stratégique, ou bien avons-nous l'ambition plus modeste de renouveler le Charles-de-Gaulle ? Pour faire simple, si on vise un nouveau porte-avions en 2030, sur la base de la conception de ce premier porte-avions, un deuxième pourrait suivre quelques années plus tard, pour remplacer le Charles-de-Gaulle. Ces nouveaux bâtiments seraient construits dans la forme Joubert de STX à Saint-Nazaire, seul endroit en France où l'on peut construire des bâtiments de plus de 10 000 tonnes.