Cela a été dit, la diminution importante des crédits de la mission « Travail et emploi » aura des conséquences néfastes pour les demandeurs d’emploi et les personnes en situation de précarité. Les opérateurs de la mission seront, de surcroît, durement mis à contribution. C’est le cas de Pôle emploi. La subvention pour charges de service public versée à Pôle emploi diminue ainsi de 50 millions d’euros, ce qui est en contradiction avec le montant inscrit dans la convention tripartite signée entre l’État, l’UNEDIC et Pôle emploi.
L’opérateur commence à peine à relever la tête grâce aux 4 000 postes créés pendant le précédent quinquennat, qui ont rendu possible la mise en place de réformes importantes. Cependant, le nombre de demandeurs d’emploi demeure très élevé, ce qui entraîne une usure importante des personnels. Un rapport rendu en février 2017 a ainsi souligné les risques encourus par les personnes qui travaillent dans ces structures.
C’est pourquoi cet amendement vise à abonder de 50 millions d’euros les crédits de l’action n° 01, Amélioration du service public de l’emploi, du programme 102 « Accès et retour à l’emploi », en diminuant d’autant les crédits de l’action n° 04, Plan d’investissement des compétences, du programme 103, « Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi ».