Je tiens à rappeler, comme M. le rapporteur spécial, que les crédits alloués au patrimoine en 2018 ne baissent pas. Par ailleurs, madame Monier, je rappelle que l’écart avec les autorisations d’engagement que vous avez relevé s’explique exclusivement par le degré d’avancement de certains chantiers en cours, par exemple le remplacement de la chenille du Centre Pompidou. À périmètre constant, les moyens du programme « Patrimoines » enregistrent une augmentation de 3, 6 millions d’euros en crédits de paiement, soit une hausse de 0, 4 %.
Comme je l’ai annoncé lors de la présentation de la stratégie pluriannuelle en faveur du patrimoine, j’ai souhaité que les moyens alloués à l’entretien et à la restauration des monuments historiques soient portés à 326 millions d’euros en autorisations d’engagement, soit une hausse de 5 %. Ce niveau sera consolidé chaque année, tout au long du quinquennat. Cela permet notamment la mise en place dès 2018 d’un fonds incitatif et partenarial réservé aux monuments des communes à faibles ressources comptant moins de 10 000 habitants, pour 15 millions d’euros en autorisations d’engagement.
À ces moyens s’ajoutent 36 millions d’euros d’autorisations d’engagement et 26 millions d’euros de crédits de paiement pour le financement des projets d’investissement spécifiques de l’État.
En outre, comme vous le savez, la mise en place du loto pourrait rapporter environ 20 millions d’euros supplémentaires en faveur du patrimoine en péril.
Par ailleurs, la mise en place du pass culture est un engagement fort du programme du Président de la République et du Gouvernement. Nous y sommes attachés, car c’est un outil déterminant pour l’accès de la jeunesse à la culture. Il permettra de valoriser l’ensemble de l’offre des établissements culturels de notre pays dans tous les territoires. Il favorisera aussi l’accès à la pratique artistique pour les jeunes et permettra ainsi de créer un nouveau lien par la culture.
Pour toutes ces raisons, j’émets un avis défavorable sur cet amendement.