Intervention de Pierre Ouzoulias

Réunion du 4 décembre 2017 à 10h00
Loi de finances pour 2018 — État d

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Vous avez compris l’esprit de notre amendement, qui est d’éviter de dépouiller les uns pour essayer de combler la pénurie des autres !

Là, en l’occurrence, la victime, c’est France Télévisions, qui a déjà payé beaucoup. Je vous rappelle que ses crédits ont baissé de 0, 4 % et ses effectifs de 6, 2 %, baisse à laquelle s’ajoute une perte importante de recettes publicitaires due aux réformes de 2009 et de 2016.

Quand l’examen de ce projet de loi de finances a commencé, un ministre assis au banc du Gouvernement a eu la parfaite honnêteté de reconnaître que sur quantité de sujets, « on est à l’os » ! Ce qui signifie, vous l’aurez compris, qu’autour de l’os, il ne reste plus beaucoup de graisse à enlever ! Et je pense que tel est le cas pour le programme que nous examinons. Si la dépense continue de baisser, nous n’aurons, je le dis très clairement, d’autre choix que de nous attaquer aux missions !

L’amendement que nous proposons vise à restituer les crédits et va donc dans le sens opposé à celui qui est déposé par M. Karoutchi. J’aimerais le mettre en perspective avec un très prochain événement, l’achat des droits de télévision pour la retransmission des jeux Olympiques de Paris.

Mes chers collègues, depuis que Paris a obtenu d’organiser les jeux Olympiques de 2024, il n’est absolument pas certain que les compétitions soient diffusées sur les chaînes du service public, ce qui serait une première terrible pour la télévision !

Au moment de voter l’amendement, ayez cela en tête ! Peut-être va-t-il manquer quelque part 1 million d’euros à France Télévisions pour vous permettre de regarder les jeux Olympiques !

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