Je ne suis pas sûr qu'on parvienne à une vision totalement partagée ce matin... La question de la participation européenne ne doit pas devenir un point de crispation inutile. L'idée n'est pas de dire que l'Europe est absente du projet ou remet en cause ses engagements. On fait simplement le constat qu'elle n'est pas en mesure pour l'ensemble des projets européens de s'engager au-delà de 2020 pour des raisons de procédure budgétaire. Le problème est le même sur le Lyon-Turin, le Brenner, sur tous les grands projets transfrontaliers.
La position du Gouvernement est de prendre acte de cette incertitude, que l'on espère réduire le plus possible par des déclarations d'intention comme la déclaration de Tallinn, mais qui subsistera quoi qu'il arrive. Nous voulons traiter ce problème maintenant, avec les collectivités, pour voir comment prendre en charge ce risque si jamais il devait se matérialiser.
Je ne suis pas sûr qu'on rende service au projet ou qu'on fasse preuve de sérieux en fermant les yeux et en attendant 2021. Dans les semaines qui viennent, dans le cadre des échanges techniques avec les collectivités locales, nous allons essayer de trouver une solution qui puisse être validée au niveau politique assez rapidement.