L’enveloppe financière du deuxième plan national de renouvellement urbain, le NPNRU, est doublée pour atteindre 10 milliards d’euros, avec une contribution de l’État à hauteur de 1 milliard d’euros. On ne peut que se féliciter de cette mesure.
Mais, attention : le projet de renouvellement urbain s’étale dans la durée, alors qu’il nous faut répondre sans délai aux préoccupations des habitants des quartiers de la politique de la ville, notamment en matière d’emploi, de sécurité, d’offre éducative et d’équipements…
Or le budget pour 2018 prévoit pour le financement de l’ANRU 15 millions d’euros en crédits de paiement et 15 millions d’euros en autorisations d’engagement. Cela signifie qu’il ne se passera rien en 2018 et en 2019 ! Deux années perdues, monsieur le ministre ! Les habitants des quartiers ne vont pas le comprendre.
Même si nous sommes encore en phase de préfiguration pour le NPNRU, il y a des actions à engager sans délai dans les quartiers, notamment la construction de crèches, de bureaux de poste et de locaux pour accompagner la montée en puissance du dédoublement des classes.
Cet amendement vise donc à augmenter de 85 millions d’euros les crédits de paiement et les autorisations d’engagement de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, l’ANRU, pour atteindre 100 millions d’euros dès 2018.
Au regard des engagements pris par le Président de la République envers les quartiers et leurs habitants dans le cadre de la grande mobilisation annoncée dans son discours de Tourcoing, il apparaît nécessaire que le Gouvernement majore les crédits de l’ANRU sans faire supporter cet effort à un programme de la mission.