En effet, la baisse de 150 millions d'euros qui est demandée est assez préoccupante pour les chambres de commerce mais c'est surtout la question de leur avenir qui est posée par cette nouvelle baisse. Les CCI ont besoin de visibilité sur les cinq ans à venir. Les restructurations territoriales ont déjà engendré une diminution du nombre de chambres territoriales. Il est nécessaire de fixer un cap dès à présent. Veut-on réduire leurs moyens d'agir ? S'agit-il, au contraire, de leur permettre de continuer à gérer des infrastructures aéroportuaires et portuaires ou d'en faire des spécialistes de la formation de haut niveau ? Est-ce que la question du regroupement avec les chambres de métiers est d'actualité, sachant que 40 % des chambres de commerce et d'industrie sont aussi des chambres de métiers et de l'artisanat. Quel sera l'avenir des chambres d'agriculture ? Donc il y a toutes sortes de questions autour de l'accompagnement des entreprises mais aussi du rôle des chefs d'entreprises. Imaginons bien que, si demain on réduit significativement les moyens des chambres, on ne trouvera plus de chefs d'entreprise pour s'investir dans la représentation des entreprises dans les discussions nationales ou territoriales. C'est l'ensemble de la représentativité économique qui est mise en cause.