Je tiens, en préambule, à indiquer que je suis favorable à l'utilisation d'un algorithme d'affectation, qui me semble aller dans le bon sens. Ma principale interrogation concerne la transparence du code source. Prenez le cas particulier des Français de l'étranger, c'est-à-dire des lycéens venus de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) : comment les élèves issus de ce réseau AEFE sont-ils traités dans le code source ? Je ne comprends pas pourquoi ceci n'est pas transparent, alors même que l'algorithme est censé simplement mettre en oeuvre la loi. La loi est connue de tous, le code source devrait donc l'être également.
Il me semble que les difficultés rencontrées dans APB ont été les révélateurs des problèmes de la loi : c'est parce que le texte législatif est mal conçu que le logiciel appliquant parfaitement la loi révèle ses faiblesses. Le procès fait à APB est donc un faux procès. Il serait plus juste de s'en prendre à la loi elle-même.
Toujours au sujet de l'AEFE et des lycéens français à l'étranger, je souhaiterais souligner que la partie online du processus constitue une avancée très importante. Lorsque l'on est élève du lycée français de Tokyo ou de la côte ouest des États-Unis, il existe un problème de décalage horaire pour être en lien direct avec la France. Certains pays, en Afrique notamment, connaissent par ailleurs des problèmes avec l'acheminement du courrier. Le passage à des procédures en ligne est donc très avantageux pour les Français de l'étranger.
Je souhaiterais enfin souligner la nécessité de beaucoup communiquer sur le nouveau logiciel, en n'oubliant pas les Français de l'étranger.
Enfin, la sélection réalisée exclusivement par logiciel revêt une dimension un peu froide. Peut-être existe-t-il des cas pour lesquels il serait intéressant de pouvoir entendre les élèves, pour qu'ils puissent défendre leur projet à l'oral, dans le cas par exemple d'une hésitation de l'établissement entre deux candidats. Intégrer une part d'humain dans le dispositif pourrait être favorable.