Dans cette discussion, la question de la fiabilité des agences d'évaluation est importante : il est anormal que nous soyons confrontés à ces interrogations sur la fiabilité des données.
Un autre aspect important est celui de la distorsion de concurrence.
Le récent rapport de l'INRA sur les alternatives au glyphosate montre que sans glyphosate ce n'est pas la fin du monde, à l'exception de quelques cultures spécifiques où cela poserait des difficultés.
Ce produit est en quelque sorte un « bouc émissaire », mais il n'est que la partie émergée d'un problème plus vaste, celui d'un véritable choix de société : quelle agriculture voulons-nous ?
Nous venons d'évoquer la COP23, qui nous incite à être volontaires et progressistes ; et nous abordons maintenant la question du glyphosate avec une prudence peut-être excessive...
Il faut bien évidemment traiter l'interdiction de cette molécule dans un cadre légal, mais il s'agit plus largement d'avoir un débat sociétal sur le type d'agriculture que nous voulons. La position volontaire de la France à cet égard me semble de bon aloi.