Je rebondis sur les propos de M. Bigot : le problème posé par le glyphosate présente de multiples facettes. Et parmi les diverses façons dont on peut aborder la question, il ne faut pas négliger l'entrée européenne : certes, la France doit être moteur, mais j'aurais préféré qu'elle réussisse à convaincre ses partenaires européens plutôt que de prendre une décision unilatérale qui n'est perçue, en définitive, que comme une nouvelle surtransposition d'une directive communautaire. C'est un procédé trop souvent employé pour nous donner bonne conscience lorsque nous n'avons pas su convaincre les autres pays ! Pourtant, ces surtranspositions pénalisent les Français par rapport à leurs concurrents européens, et, comme l'ont très justement dit Guillaume Chevrollier et Pierre Médevielle, la libre-circulation des personnes et des biens qui prévaut dans l'Union permettra à tous ceux qui veulent continuer à utiliser du glyphosate d'aller se fournir chez nos voisins. Le choix qui a été fait n'est donc nullement une solution !
Enfin, ouvrir le parapluie du principe de précaution me semble également relever de la facilité. Il ne faut pas que ce principe de précaution bride le principe d'innovation. La France a toujours été un pays de recherche et d'innovation, il faut qu'elle le reste !