Je regrette le dépôt de cette motion, qui met un terme au dialogue. Le groupe communiste républicain citoyen et écologiste votera contre. Je suis d'accord avec notre rapporteure sur un point : certains députés et membres du Gouvernement font preuve d'une certaine arrogance : lorsque nous souhaitons dialoguer, ils nous répondent que nous sommes le vieux monde et qu'ils avanceront sans nous.
Des éléments ajoutés par le Sénat ont enrichi le texte à partir de l'article 4, mais d'importantes divergences subsistent, y compris entre nous, sur les trois premiers articles, entre celles et ceux qui pensent que l'on a encore le temps et d'autres qui considèrent que l'urgence, c'est aujourd'hui.
En ajoutant des dérogations à partir de 2040, vous dites en réalité que cette date ne marque pas tout à fait la fin, et que, quoi qu'il arrive, les industriels pourront poursuivre leurs activités. À nos yeux, si une limite claire n'est pas fixée, nous n'investirons pas dans la transition pour changer de modèle de société, alors que notre génération et celle de nos enfants vivront la fin des hydrocarbures. C'est ainsi !
Plus nous prenons du retard, plus nous risquons alors de faire face au chaos. Si nous n'agissons pas maintenant, dans quinze ans, il sera trop tard, le dérèglement climatique sera trop avancé.