Le système de bonus-malus n'est pas applicable aux personnes exonérées de CSG ou bénéficiant du taux réduit. Les petites retraites ne seront donc pas concernées. Puis le malus, temporaire, représente 10 % de la retraite complémentaire, soit 3 % de l'ensemble de la pension versée. Pour une retraite de 1 600 euros, il s'élèvera à une quarantaine d'euros par mois...
Afin d'aider nos concitoyens à se familiariser avec le principe générationnel, ou avec la surcote, qu'ils comprennent mal, nous avons créé un simulateur de retraite individualisé. Oui, l'arbitrage entre temps et argent est, en partie, contraint. Les partenaires sociaux ont dû jouer sur plusieurs leviers, vu les enjeux financiers. Ainsi, ils ont abouti à un accord signé par toutes les organisations, ce qui, à mes yeux, est l'essentiel.
Je suis très conscient de l'enjeu d'une communication adéquate. Nous développons pour cela de nouveaux outils comme les rendez-vous de la retraite ou des journées portes ouvertes, que nous annonçons dans la presse quotidienne régionale et par courrier aux maires élus dans un rayon de vingt kilomètres. Pour éviter le syndrome du passage à l'euro, l'utilisation du point Arrco évite toute rupture pour 90 % des Français. Ainsi obtiendrons-nous un fondu enchaîné optimal. J'ai signé l'an dernier avec la ministre de l'éducation nationale, une convention prévoyant l'accueil en stage de mille élèves de troisième. Nous sommes présents dans 500 endroits en France ; c'est autant de terrains de stage que nous mettons à la disposition de jeunes n'ayant pas toujours les connexions familiales pour en trouver. Leurs compétences en nouvelles technologies aboutissent parfois sur les outils numériques à un tutorat inversé ! Après tout, 96 % des Français cotisent à l'Arrco dans leur vie, pour une durée moyenne de 70 ans dont une vingtaine d'années de retraite. Quel service pouvons-nous leur rendre tout au long de ces années ? Nous nous efforçons de l'individualiser. C'est ainsi que nous donnerons confiance.