Intervention de André Reichardt

Commission des affaires européennes — Réunion du 14 décembre 2017 à 8h35
Politique de coopération — Partenariat oriental : communication de mm. rené danesi pierre médevielle et andré reichardt

Photo de André ReichardtAndré Reichardt, président :

Nous devons en effet prendre en compte ces six pays sans perdre de vue le contexte compliqué et les relations avec la Russie et, plus au sud, avec l'Iran.

Compte tenu du rôle joué par ces deux pays dans les « conflits gelés », il serait utile, en lien avec la commission des affaires étrangères, de nous pencher sur ce dernier sujet. Nous n'en parlons que lorsqu'ils provoquent un prurit, comme la guerre du Haut-Karabagh que la Russie a stoppé en trois jours, après un bilan officiel de cent morts. En dehors de ces moments, on n'en parle pas.

Je pense en particulier à l'Ossétie du Sud, où, tous les jours, la frontière russe avance, ou encore à l'Abkhazie et à la Transnistrie. Il y a d'autres sujets importants qui, certes, ne sont pas gelés, comme la Crimée ou le Donbass, mais il ne me semble pas normal que tout le monde se moque de ces conflits.

Vous affirmez qu'il faut améliorer le dialogue et relancer les négociations avec la Russie. D'accord, mais alors disons-nous les choses !

Je me suis rendu en Géorgie il y a deux ans, on m'a conseillé d'aller constater la situation en Ossétie du Sud, je m'attendais à y voir flotter un drapeau ossète, mais je n'y ai trouvé que le drapeau russe. C'est tout de même un peu gênant ! Il me semble choquant de faire comme si cela n'existait pas.

Nous devons bien sûr dialoguer, parce que les Russes jouent un rôle fondamental, mais, comme l'a dit Jean-Yves Leconte, aucun pays n'a vocation à être une zone tampon.

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