Vos présentations étaient passionnantes. On a souvent eu l'impression, au cours de l'histoire, de vivre de grandes ruptures ouvrant sur un nouveau monde : 1815, 1917... Nous avons le même sentiment aujourd'hui, du fait des évolutions technologiques. Je citerai à cet égard le livre de Thomas L. Friedman, Merci d'être en retard. Désormais, c'est l'accélération elle-même qui s'accélère. Il y a toujours eu des changements de générations, mais avec une sorte de tuilage, qui autorisait une forme de transmission. Depuis 2007 et l'irruption des réseaux sociaux, nous vivons un choc des générations : millennials, snappies, digital natives... Qu'en pensez-vous ? Les signaux faibles sont difficiles à identifier et, surtout, à convertir en action politique. Par exemple, au cours des derniers mois, pour la première fois, plus de la moitié des personnes ayant regardé la télévision en France l'ont fait sur un autre écran qu'un téléviseur. Quelle place cette considération aura-t-elle dans la loi audiovisuelle à venir ? Je crains que les débats ne portent surtout sur la nomination des dirigeants de chaînes ou la redevance audiovisuelle.