Ma question s’adresse à M. le ministre de l’économie et des finances.
Le Premier ministre a annoncé le 15 décembre dernier à Cahors son souhait de redynamiser les centres-villes, notamment leur offre commerciale, de plus en plus moribonde.
C’était une excellente nouvelle. Cependant, le même jour, à l’Assemblée nationale, le Gouvernement faisait adopter un amendement au projet de loi de finances visant à diminuer de façon drastique les crédits du FISAC, le Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce. C’est pourtant le seul instrument de soutien budgétaire de l’État au commerce de proximité.
Le Sénat avait, quelques jours plus tôt, adopté à l’unanimité un amendement tendant à abonder les crédits du FISAC de 20 millions d’euros, afin de soutenir les communes. Ce fonds a montré son efficacité, tout particulièrement dans les zones rurales, où il a contribué à la pérennisation de la dernière activité commerciale dans plus de huit communes sur dix. En tant qu’élue du Jura, je peux en témoigner.
Un récent rapport sénatorial de nos collègues Rémy Pointereau et Martial Bourquin l’a montré : la situation des centres-villes et des centres-bourgs, en particulier du point de vue commercial, est préoccupante et doit faire l’objet d’une action résolue de l’État.
Comment expliquez-vous le décalage entre le discours de Cahors et la réalité budgétaire ? Comment pouvez-vous à la fois vous faire l’avocat de la rénovation des centres-bourgs et repousser l’amendement sénatorial tendant à augmenter les crédits du FISAC, qui avait été adopté à l’unanimité ? N’y a-t-il pas là une contradiction entre effet d’annonce et réalité ? Tous les élus le savent, dans ce domaine, le montant des crédits alloués aux communes est essentiel.