Intervention de Rémi Quirion

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 7 décembre 2017 à 9h00
Échange de vues avec m. rémi quirion scientifique en chef du québec

Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec :

Merci beaucoup pour ces commentaires. Je connais très bien Peter Gluckman, le scientifique en chef de Nouvelle-Zélande. Ensemble, avec quelques collègues - nous sommes en effet une petite communauté à l'international -, nous avons créé un réseau international dans le secteur, intitulé International network of global science advisor. Notre dernière réunion en date s'est déroulée à Bruxelles, il y a deux ans. La prochaine aura lieu à Tokyo. Je suis encore le seul francophone de cette organisation : nous essayons donc de voir comment augmenter la présence francophone, que ce soit en provenance d'Europe ou d'Afrique. Nous avons, par exemple, organisé la première école d'été dans le domaine à Dakar, voici quelques mois. Il existe des demandes pour le Maghreb, le Burkina Faso et plusieurs autres pays africains. Je pense que nous pouvons travailler ensemble et apprendre les uns des autres, car ce modèle est relativement nouveau. Au Canada, suite à la décision du gouvernement du Québec, il y a quelques années, de créer le poste que j'occupe, le gouvernement Trudeau a créé, voici deux mois environ, un poste de conseiller scientifique, confié à une chercheuse de grande renommée, Mme Mona Nemer. La province de l'Ontario vient de suivre le mouvement en créant, il y a deux semaines, un poste similaire. Nous disposons donc désormais d'une sorte de triumvirat. Nous avons travaillé d'arrache-pied, au cours des dernières années, et le gouvernement du Québec a décidé, dans son dernier budget, de réinvestir de façon assez importante, sur une période de cinq ans, dans les Fonds de recherche du Québec, avec une augmentation de 20 % par an, ce qui est assez rare.

La décision du gouvernement du Québec de créer ce poste avait notamment été motivée par le fait d'avoir un seul interlocuteur plutôt que de devoir en contacter une douzaine pour obtenir la même information. Il est également possible que le fait que le scientifique en chef travaille à l'interface entre le politique et la science atténue le phénomène de lobbying, dans la mesure où les lobbies sont certainement moins nombreux à aller voir le ministre pour défendre leur secteur.

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