Alors que le montant global des OPEX atteint systématiquement le milliard d’euros et que le surcoût dépasse les 600 millions d'euros chaque année, la remontée à 650 millions d'euros du budget dédié aux OPEX témoigne du réalisme du ministère.
Concernant les matériels, nous craignons qu’à terme l’augmentation du report de charge ne pèse lourdement sur le MCO et les programmes d’équipement. Il s’agit non plus du développement d’une base industrielle technologique de défense, mais de sa préservation. Vis-à-vis de nos partenaires européens, nous devons rester crédibles, performants et à la pointe de la recherche. D’ailleurs, madame la ministre, je vous ai interrogée sur les défis technologiques de la défense dans cet hémicycle même, le 24 octobre dernier.
Avant de conclure et pour garder un esprit positif, je souhaite dire combien nous nous réjouissons de la mise en place du plan d’accompagnement des familles et d’amélioration des conditions de vie des militaires.
Les 300 millions d'euros, répartis sur cinq ans, sont légitimement attendus, car le mal-être des familles altère le moral et l’efficacité des soldats en mission. Les mauvaises conditions de vie et le ressenti pénalisent les efforts de la politique de fidélisation que nous appelons tous de nos vœux.
Aussi, à la lumière de tous ces éléments, madame la ministre, vous comprendrez que mon groupe s’abstiendra. Cette abstention n’est en rien hostile ; elle révèle notre volonté de soutien pour les armées et pour la préservation de notre appareil de défense.