Ce plan comporte des mesures pour mieux vivre la mobilité, pour améliorer le logement des familles et l’hébergement des soldats, ou encore pour faciliter l’intégration des familles au sein de la communauté militaire. Il est doté de moyens financiers substantiels : 300 millions d’euros sur cinq ans et 22 millions d’euros supplémentaires déjà inclus dans ce projet de loi de finances pour 2018 pour améliorer le quotidien de nos forces.
Le projet de loi de finances pour 2018 répond donc aux attentes du quotidien de nos armées, mais il permet également de préparer leur avenir.
D’abord, ce texte prévoit des moyens supplémentaires extrêmement importants pour les équipements. Les équipements de nos armées sont fortement éprouvés, parfois vieillissants, j’en parlais voilà quelques instants. Nous devons donc les renouveler : c’est une condition essentielle pour garder notre supériorité opérationnelle et pour pouvoir continuer à intervenir partout où les intérêts de la France seront menacés.
Le projet de loi de finances pour 2018 prévoit donc de porter à 18, 5 milliards d’euros les crédits d’équipement, soit une augmentation de 1, 2 milliard d’euros.
Un effort particulier sera également mené en faveur des dépenses d’infrastructures, lesquelles ont trop longtemps été les variables d’ajustement des budgets de la défense. C’est fini ! Hors dissuasion et hors fonctionnement, le projet de loi de finances pour 2018 porte à 1, 5 milliard d'euros les dépenses d’infrastructures, ce qui représente une augmentation de 25 % par rapport à 2017.
Il permet également de prendre en compte mon engagement pour l’innovation. Je place en effet celle-ci au centre de mon action, car c’est le seul moyen que nous avons de répondre à des ennemis mieux armés, mieux équipés. C’est aussi le seul moyen de répondre à des menaces plus diffuses, plus technologiques. Je crois en l’innovation et ce projet de budget consacrera 720 millions d’euros aux études, dans un effort de R&D global porté à 4, 7 milliards d’euros. C’est un point de départ, et la LPM dont nous discuterons au premier trimestre 2018 prévoira une augmentation rapide et importante des budgets des études et du soutien à l’innovation.
Le projet de loi de finances pour 2018 n’oublie pas certaines de nos priorités. Je pense notamment au renseignement et à la cyberdéfense. Les moyens que nous y consacrons sont consolidés et nous connaîtrons de nouvelles augmentations d’effectifs dans ces domaines.
J’aimerais conclure cette présentation générale en ajoutant que ce projet de budget est une étape. Chaque année jusqu’en 2022, le budget de la défense croîtra de 1, 7 milliard d’euros supplémentaires. Nous gardons donc bien le cap vers l’objectif fixé par le Président de la République : consacrer 2 % du PIB à la défense en 2025.
Mesdames, messieurs les sénateurs, j’espère que cette présentation générale répond à un certain nombre des questions que vous avez pu soulever lors de vos interventions. J’aimerais néanmoins revenir sur quelques points que vous avez soulignés.
Le premier d’entre eux est la question de la fin de gestion 2017. J’entends tout à fait vos interrogations. Je constate même que cela pousserait certains d’entre vous à ne pas voter une hausse de 1, 8 milliard d’euros du budget de notre défense.
Vous connaissez tous l’enjeu de cette fin de gestion pour le ministère des armées : il était double.
Tout d’abord, il s’agissait de couvrir les surcoûts des OPEX et des missions intérieures. C’est chose faite, puisque j’ai obtenu un arbitrage favorable pour une couverture intégrale de ces surcoûts, sans annulation sur le budget des armées, dans le cadre des projets de décrets d’avance et de la loi de finances rectificative de fin d’année.
Ensuite, et vous l’avez souligné à plusieurs reprises, il s’agissait d’obtenir le dégel des 700 millions d’euros de crédits rendus indisponibles sur le programme « Équipements des forces » de la mission « Défense ».
Sur ce sujet, les arbitrages sont en cours. §Certains l’ont rappelé, je n’ai jamais rien lâché sur le budget des armées ;…