Intervention de Michel Magras

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 23 novembre 2017 : 1ère réunion
Audition de Mme Annick Girardin ministre des outre-mer dans le cadre de l'étude sur les risques naturels majeurs dans les outre-mer

Photo de Michel MagrasMichel Magras, président :

Nous sommes heureux de vous accueillir aujourd'hui ; nos agendas respectifs s'étaient jusqu'à présent croisés sans se rencontrer.

Comme vous le savez, notre délégation a décidé de mener une étude de fond sur la question des risques naturels majeurs dans les outre-mer et le Président du Sénat, Gérard Larcher, l'avait annoncé en Conférence des présidents.

Si les phénomènes météorologiques hors normes intervenus au mois de septembre aux Antilles sont à l'origine de cette décision, les risques naturels majeurs dans nos territoires ne se limitent pas aux seuls cyclones.

Aussi, nous le savons, les changements climatiques conduiront malheureusement à un renforcement de ces phénomènes, dans leur fréquence et sans doute dans leur ampleur. Selon une expression désormais usuelle, nos territoires sont de véritables « sentinelles des évolutions climatiques » car ils sont particulièrement exposés. Nombreux à être situés en zone tropicale, le risque cyclonique y est cependant particulièrement fort.

Leur caractère insulaire et l'importance des zones littorales, zones les plus peuplées, y compris en Guyane, les rendent très vulnérables au risque de submersion et à la montée des eaux. Sur les quelque 10 millions d'habitants des petits États insulaires du Pacifique, on estime à 1,7 million le nombre de ceux qui devraient être déplacés d'ici 2050.

Nos territoires sont également impactés par les autres risques naturels majeurs, à des degrés divers selon leur configuration géographique et géologique : glissements de terrains, inondations, risques sismiques ou éruptions volcaniques.

Cette vulnérabilité allant croissant, notre délégation a estimé nécessaire d'entreprendre une étude approfondie permettant d'appréhender la situation concrète de chaque territoire, de mesurer sa fragilité et d'évaluer les dispositifs de prévention et de sauvegarde en place.

Les questions à examiner sont multiples et les différences importantes d'un territoire à l'autre ont motivé de scinder en deux temps notre étude :

- un premier volet abordera les aspects relatifs à la prévention, à l'anticipation des phénomènes et à la gestion de l'urgence lorsque le risque est déclaré ;

- un second volet traitera de la question de la reconstruction après la survenue d'un événement et de l'organisation de la résilience des territoires.

À cet effet, la délégation a désigné notre collègue Guillaume Arnell comme rapporteur coordonnateur de l'ensemble de l'étude, et Mathieu Darnaud et Victorin Lurel comme binôme de rapporteurs sur le premier volet.

C'est donc les travaux sur le premier volet, centré sur la prévention et la gestion de l'urgence, que nous ouvrons avec votre audition aujourd'hui. Nous savons combien vous avez été présente après la dévastation de nos îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy et le prix que vous attachez au suivi des opérations de reconstruction.

Comme à l'accoutumée lors de nos auditions, nous disposons d'une trame qui servira de fil conducteur à nos débats ; elle vous a été communiquée, madame la ministre. Avant de vous céder la parole, nos collègues rapporteurs souhaitent-ils intervenir ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion