J'aurais pour ma part plusieurs suggestions sur les sujets que nous évoquons. J'ai constaté, en tant qu'adjointe au maire déléguée à la sécurité dans ma commune, qu'il y a eu des manquements : pratiquement toute l'équipe de la préfecture a été renouvelée en même temps. Alors même qu'avait été organisé, quelques mois plus tôt, l'exercice européen Richter - dont j'ai constaté l'importance en tant que cadre de santé au sein du centre hospitalier universitaire et avec l'agence régionale de santé sur les questions notamment d'évacuation sanitaire -, les personnes de la préfecture en charge de la coordination n'étaient plus là. Il est dommage que la population n'ait pas pu bénéficier pleinement durant ces événements de l'expérience des simulations passées. Le préfet, nouvellement arrivé, ne connaissait pas les élus, les référents du territoire. Il est primordial d'assurer une continuité et il faut également activer les conseils locaux de santé. Ces dispositifs existent mais sont peu ou mal utilisés ; cependant, sur certains territoires cela fonctionne. Ces instances sont le lieu d'une véritable coordination entre les conseils d'agglomération, les élus et les acteurs de santé, et permettent la conduite d'une véritable politique de prévention de santé publique - Victorin Lurel évoquait il y a quelques instants ces enjeux sanitaires.
Je souhaite également que nous nous intéressions à la sensibilisation et à la formation des populations. Je pense notamment à ce titre au rôle des voisins évoqué dans la loi sur la modernisation de la sécurité civile. On peut envisager, à des occasions comme la « fête des voisins » des intervenants sur ce sujet : la loi donne des éléments pour impliquer chaque citoyen dans sa propre sécurité. Le rôle des voisins et des liens associatifs doit être revalorisé dans cette perspective : j'ai constaté le potentiel de cet espace festif pour faire passer des messages, quand les discussions autour du PLU ou de l'Agenda21 ne mobilisent pas nécessairement.
Concernant les plans de mise en sûreté, il faut intensifier le travail mené avec l'éducation nationale. Les événements de septembre ne sont pas intervenus de manière soudaine et dans le temps scolaire. Il faut cependant être prêt à une telle éventualité.
Je pense enfin qu'à l'aune de la transition écologique, nous devons impliquer toujours davantage la population sur ces enjeux ; la prévention est primordiale.