Je voudrais saluer à mon tour l’outil formidable qu’est la SNCF et rappeler que, chaque jour, malgré des exigences toujours croissantes en termes de niveau de service et d’information, malgré la baisse des effectifs – il reste certes aujourd’hui encore 148 000 agents, mais des plans de restructuration sont encore prévus –, 15 000 trains circulent normalement et plus de 5 millions de voyageurs arrivent à destination.
Je salue les réponses que vous venez d’apporter, madame la ministre, concernant le choix stratégique qui a été opéré de mettre un terme à trente ans de priorité exclusive donnée aux lignes à grande vitesse. Cela permet d’envisager de nouveau une politique d’investissement dans les transports du quotidien et une remise à niveau de notre réseau.
Néanmoins, au-delà de cette option stratégique qui a prévalu pendant une trentaine d’années, une autre problématique tient à l’organisation même de la SNCF. Les trois structures existant aujourd’hui ne partagent pas nécessairement une même vision stratégique, n’ont pas de relations hiérarchiques et ne se financent pas entre elles. De ce fait, la SNCF ne pourrait sans doute pas accomplir ses missions sans l’engagement et la foi d’un certain nombre de ses agents.
À l’approche de l’ouverture à la concurrence, cette dimension organisationnelle ne constitue-t-elle pas un véritable enjeu si l’on veut conserver la qualité de service de la SNCF en refusant le modèle anglais, qui conduit à la hausse des tarifs ?