Intervention de Michèle Vullien

Réunion du 16 janvier 2018 à 14h30
Situation et avenir de la sncf — Débat interactif

Photo de Michèle VullienMichèle Vullien :

Madame la ministre, le moins que l’on puisse dire, c’est que vous n’êtes pas restée inactive, et je tiens à saluer votre engagement.

Au quatrième trimestre de 2017, vous avez organisé les Assises de la mobilité et lancé de grands chantiers de réflexion sur les principales infrastructures. Vous avez également occupé le devant de la scène médiatique à la suite des différents incidents qu’a connus la SNCF ces derniers mois.

Je sais que le travail de réflexion est en cours au sein de votre ministère et que le présent débat vient sans aucun doute un peu tôt. Néanmoins, l’ensemble des acteurs de la mobilité ont d’ores et déjà besoin de voir se dégager une ligne directrice.

Tout se joue sur le rôle qui sera assigné demain à la SNCF. L’alternative est la suivante : soit la SNCF continue d’être un acteur de la mobilité parmi d’autres, principalement concentré sur la grande vitesse ; soit, au contraire, on lui assigne un objectif prioritaire d’aménagement et de désenclavement pour en faire la colonne vertébrale de la mobilité sur l’ensemble du territoire national.

Là réside la question clef, parce que, dans la première hypothèse, tous les autres acteurs de la mobilité – le bus, le métro, le tramway, les modes actifs, le covoiturage, l’autopartage, et j’en oublie – devront continuer d’imaginer tant bien que mal, comme c’est le cas aujourd’hui, des solutions de compensation. En revanche, si la priorité est donnée à la SNCF, leur rôle sera de compléter un maillage ferroviaire développé et performant, sur lequel ils n’auront plus qu’à se greffer.

Ma question est donc très simple : la SNCF constituera-t-elle demain l’axe central de l’intermodalité en France ?

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