Je veux vous rassurer, monsieur le sénateur : il n’est nullement question de supprimer le train de nuit entre Paris et Rodez. Malheureusement – ou heureusement, c’est selon ! –, la ligne ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse doit faire l’objet de travaux cette année, ce qui se traduira par un allongement des temps de parcours et par la nécessité pour les trains d’emprunter un autre itinéraire. Je suis bien consciente du désagrément causé aux voyageurs, mais chacun comprendra la nécessité de moderniser cette ligne très structurante pour le désenclavement de ces territoires. Il faut donc trouver des plages de temps pour faire ces travaux. Je ne sais pas si l’on pourrait envisager une fermeture temporaire sur une période plus longue ; il faudrait peut-être en rediscuter avec SNCF Réseau, mais, en l’état actuel des choses, la modernisation de la ligne suppose des interruptions pour travaux du trafic de nuit.
Vous pouvez compter, monsieur le sénateur, sur mon engagement en faveur du maintien des trois trains de nuit desservant Briançon, l’Aveyron et les Pyrénées qui ont été maintenus sous la responsabilité de l’État.
De façon plus générale, je voudrais réaffirmer l’engagement de l’État concernant les trains d’équilibre du territoire, qu’ils aient été transférés aux régions ou qu’ils continuent à relever de la responsabilité de l’État. Je rappelle que, pour ce qui concerne les trains transférés aux régions, des investissements très importants, à hauteur de 3, 7 milliards d’euros, vont être réalisés pour moderniser le matériel roulant.
Nous maintiendrons donc, je le répète, les trains de nuit qui desservent votre département.