Le jeudi 14 décembre 2017, à Millas, la collision entre un car scolaire et un train sur un passage à niveau faisait six morts et plusieurs blessés graves. Je ne peux m’empêcher de penser, en cet instant, aux familles meurtries par ce drame et au maire de Saint-Féliu-d’Avall, Robert Taillant, dont l’exemplarité face à cette tragédie est à souligner.
Madame la ministre, je voudrais vous interroger sur la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan.
Le 4 juillet dernier, le Premier ministre évoquait l’avenir des transports français devant l’Assemblée nationale et invitait à une réflexion collective sur leur avenir, en mettant l’accent sur les enjeux liés au désenclavement des territoires.
Si je suis, comme vous et de nombreux élus, conscient de l’impérieuse nécessité de pouvoir bénéficier d’un nouveau dispositif de programmation des investissements pour les transports de demain, je considère que celui-ci doit se bâtir sur la base du respect de l’égalité de nos concitoyens face à la mobilité et de la correction des inégalités entre territoires.
Force est de constater que Perpignan fait encore partie, malheureusement, des villes situées à plus de cinq heures de la capitale.
Force est de constater que les lignes à grande vitesse traversent la France des régions, mais s’arrêtent aux portes de Montpellier, alors que l’Espagne a inauguré une LGV Madrid-Barcelone-Figueras.
Force est de constater le manque d’investissements de l’État au bénéfice des transports ferroviaires dans notre département et notre région.
Pourtant, les arguments en faveur du projet sont nombreux, qu’il s’agisse de l’environnement – progression du fret et report modal –, de l’attractivité de notre département, de la transformation urbaine de nos villes, du tourisme, de l’économie et de la compétitivité de nos territoires. En termes sociétaux, la multiplication des camions sur les routes est devenue l’un des premiers facteurs d’insécurité routière et de pollution atmosphérique.