Celui-ci a diminué d’un tiers en quinze ans, alors même que des files de poids lourds traversent notre pays. Ce sujet sera naturellement pris en compte dans les réflexions que nous sommes en train de mener.
À l’évidence, la question des infrastructures est importante. Vous évoquiez la situation de nos ports : en vue du développement de ceux-ci, la mise en œuvre d’une desserte fluviale ou ferroviaire de qualité constitue un élément majeur. Les volumes de conteneurs à transporter ne sont pas du tout absorbables par la route. Il s’agit donc d’un enjeu crucial pour la compétitivité de nos ports, qu’il s’agisse du Havre ou de Marseille. Pour ce qui concerne Le Havre, je souligne que l’on a enfin lancé les travaux de la ligne Serqueux-Gisors, qui doit permettre d’offrir un itinéraire de qualité pour le fret.
Néanmoins, le fret ferroviaire n’a pas, dans notre pays, la place qui devrait être la sienne. Les réflexions menées par SNCF Réseau sur la réorganisation par axes de la planification des sillons me semblent constituer un élément important. Cela permettra de disposer de sillons traversant le pays. Les chargeurs ont besoin d’avoir la garantie que les trains arrivent à bon port dans les délais prévus.
Par ailleurs, pour accroître rapidement les volumes transportés par le rail, je crois beaucoup aux autoroutes ferroviaires. La consultation sur l’autoroute ferroviaire alpine est en cours, et l’on vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour l’autoroute ferroviaire atlantique.
Je pense que le ferroviaire doit reprendre toute sa place dans le transport de marchandises ; cela passera par des choix en matière d’infrastructures dont le Conseil d’orientation des infrastructures est en train de débattre, ainsi que par la mise en place d’une offre de sillons de qualité à destination des chargeurs.