Monsieur le sénateur, vous avez raison de vanter les succès de la « French Tech », qui a encore montré au salon de Las Vegas sa compétence, son savoir-faire dans les domaines de l’environnement, de la santé, des transports autonomes, de la domotique. Je crois que nous tenons là le fer de lance de nos savoir-faire et de la haute technologie française.
De manière plus large, personne ne peut se résigner à voir se creuser, depuis le début des années 2000, le déficit commercial extérieur de la France. Ce dernier est le reflet de la perte de compétitivité de notre économie.
Certes, nous innovons, monsieur le sénateur, mais en réalité pas assez. Nous n’investissons pas suffisamment dans l’innovation. Les aides sont encore trop complexes, trop disparates. Nous pouvons faire beaucoup mieux pour améliorer la compétitivité de l’économie française, en particulier en réduisant le coût du travail. C’est le sens des politiques menées actuellement par le Premier ministre : dispositif « zéro charges » au niveau du SMIC, transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, le CICE, en allégement direct de charges d’ici à 2019… Ces mesures permettent d’améliorer la compétitivité-coût de notre économie.
L’amélioration de la qualité de nos produits, de ce que l’on appelle la compétitivité hors coûts, passe quant à elle par plus d’innovation, plus de recherche, plus d’investissements. Toute la politique fiscale que nous avons mise en œuvre au travers de la baisse de l’impôt sur les sociétés, de la suppression de l’impôt sur la fortune ou de l’instauration du prélèvement forfaitaire unique vise à permettre à nos entreprises d’investir et d’innover.
Le Fonds pour l’innovation de rupture, que nous allons mettre en place dès ce mois-ci avec 10 milliards d’euros de dotation, aura pour objet de financer l’innovation de rupture, laquelle nous permettra de continuer à être une nation conquérante sur les marchés extérieurs.
Personne ici, aucun citoyen, aucun chef d’entreprise, aucun salarié ne peut se résigner à ce que la France enregistre un déficit commercial de plus de 60 milliards d’euros, quand l’Allemagne engrange plus de 230 milliards d’euros d’excédent. Nous gagnerons aussi cette bataille du commerce extérieur !