Monsieur le sénateur, la section Libourne-Bergerac, que vous venez d’évoquer, fait partie des nombreuses lignes régionales qui souffrent d’un défaut d’entretien et d’investissement depuis des années. Vous le savez, alors qu’au cours des dix-huit derniers mois nous avons inauguré quatre lignes à grande vitesse, ce sont plus de 5 300 kilomètres de réseau qui font l’objet de ralentissements du fait de ce sous-entretien et de ce sous-investissement.
C’est dans ce contexte que le Gouvernement a donné la priorité à l’entretien et à la modernisation des réseaux. Je ne me risquerai pas à vous dire que nous allons remédier en quelques mois à des décennies de sous-entretien et de sous-investissement, mais, en 2018, ce sont 5, 2 milliards d’euros qui vont être consacrés par SNCF Réseau à cette priorité. Par ailleurs, il est prévu d’allouer 1, 5 milliard d’euros aux lignes secondaires dans le cadre des contrats de plan État-régions.
Pour autant, ces ressources ne permettront pas de traiter l’ensemble des lignes qui connaissent aujourd’hui des difficultés. C’est pourquoi un travail spécifique est engagé au sein de la région Nouvelle-Aquitaine. Un travail identique devra sans doute être conduit dans d’autres régions pour définir des priorités.
Monsieur le sénateur, je ne doute pas que la ligne que vous avez mentionnée, notamment la section Libourne-Bergerac, sera retenue parmi les lignes prioritaires, compte tenu de son trafic et de sa compétitivité par rapport aux alternatives routières. Il nous faudra aussi optimiser le programme de travaux, aujourd’hui évalué à 90 millions d’euros. C’est le sens des études engagées depuis la fin de l’année 2017 pour cibler au mieux les travaux sur cette ligne.
En tout état de cause, vous pouvez compter sur ma détermination à trouver des solutions pour ces petites lignes ferroviaires en difficulté.