Monsieur le sénateur, je n’ai pas dû me faire bien comprendre au cours du débat précédent ou lors des différentes interventions que j’ai eu l’occasion de formuler devant votre assemblée : la priorité du Gouvernement, ce sont les transports du quotidien, avec l’entretien ou la régénération des réseaux. Le Président de la République a fait un choix courageux, le 1er juillet dernier, en annonçant une pause s’agissant des grands projets d’infrastructures.
Peut-être n’avons-nous pas été suffisamment entendus. Je le dis et le redis, la priorité du Gouvernement, c’est l’entretien et la modernisation des réseaux. Le travail est en cours dans le cadre du Conseil d’orientation des infrastructures, pour préparer, de la façon la plus démocratique possible, une trajectoire d’investissement. Le Parlement votera en effet la programmation des investissements pour les prochaines années.
Vous semblez penser que je n’ai pas répondu à l’engagement de l’État en Île-de-France. Je me permets donc de rappeler les chiffres : 1, 4 milliard d’euros ont été attribués dans le cadre du contrat de plan État-région 2015-2020, auxquels s’ajoutent 2, 5 milliards d’euros apportés par la Société du Grand Paris sur la période 2017-2020. Tout cela permettra un programme d’investissements de 7, 5 milliards d’euros sur la période du contrat de plan, auxquels s’ajoute 1, 6 milliard d’euros pour la régénération engagée par la SNCF et la RATP. Je le rappelle, quelque 30 % des investissements de la SNCF concernent le réseau Transilien, qui représente 10 % du réseau global.
Je ne parle pas du projet du Grand Paris Express, dont nous pourrons prochainement annoncer le coût « recalé ». Je peux vous l’assurer, des efforts importants sont consentis par l’État et ses établissements en Île-de-France.