Madame la ministre, ma question porte sur le Grand Paris Express, que vous avez évoqué dans votre intervention liminaire.
Depuis quelques mois, les inquiétudes grandissent concernant ce grand projet structurant, dont notre région, chacun le sait ici, a absolument besoin afin de rééquilibrer les retards que nous avons pris et dont les Franciliens souffrent au quotidien.
J’évoquerai tout d’abord la question des délais de réalisation. Nous le savons, la réalisation d’un certain nombre de lignes a pris du retard, alors que, pour d’autres, les travaux ne sont toujours pas engagés. Les inquiétudes sont grandes s’agissant du respect du calendrier, qu’il s’agisse de celui des jeux Olympiques, pour les lignes qui desserviront les sites olympiques ou, de manière plus large, de celui des usagers. Tel est le cas des lignes 17 et 18, pour lesquelles un certain nombre de craintes, qui n’ont pas encore reçu de réponses, se sont fait entendre.
Un autre sujet d’inquiétude, partagé, j’en suis sûr, par le Gouvernement, est la question du coût. Je remercie nos collègues du groupe CRCE d’avoir ouvert le débat aujourd'hui. Ils ne savaient sans doute pas que la Cour des comptes publierait le même jour un rapport assez inquiétant sur la dérive financière du Grand Paris Express...
En effet, le chiffre avancé est désormais de 38, 5 milliards d’euros, alors que l’estimation de départ, certes sous-évaluée, était de 25 milliards d’euros. Nous sommes donc passés de 25 milliards à 28 milliards, puis à 32 milliards et, enfin, à 38, 5 milliards d’euros. Bien évidemment, une telle évolution des coûts soulève la question du chiffrage final de l’opération que nous pouvons raisonnablement retenir. Nous souhaiterions connaître votre position à ce sujet, madame la ministre.
Je termine en soulignant que, dans le cadre de cette inquiétude grandissante, une parole forte du Gouvernement serait de nature à rassurer les élus locaux sur la volonté de l’État de poursuivre dans sa globalité ce projet indispensable pour la région d’Île-de-France.