Monsieur le sénateur, je veux vous rassurer s’agissant de l’importance, pour le Gouvernement, du projet du Grand Paris Express. Je l’ai dit, le développement des réseaux en Île-de-France s’est fait de façon radiale, en omettant un large territoire situé aux abords de Paris, lequel ne bénéficie pas des transports nécessaires pour soutenir son développement.
Ce projet, crucial pour la région parisienne, sera mené à son terme. Il n’est pas question de modifier le schéma global du réseau du Grand Paris.
Comme vous l’avez souligné, des délais très ambitieux avaient été annoncés. Je ne pense pas que l’on puisse dire qu’ils sont réalistes. En effet, la construction de 200 kilomètres de métro automatique, majoritairement souterrain, dans le sol très compliqué du bassin parisien, se révèle particulièrement complexe. Tous les experts sont d’accord pour le reconnaître, l’opération est techniquement très difficile à réaliser.
S’agissant des coûts, vous avez mentionné le chiffre avancé par la Cour des comptes. Je n’ai pas les éléments d’analyse pour vous répondre sur ce point. Toutefois, vous avez raison, les coûts sont sensiblement plus importants que ceux qui avaient été envisagés.
Quoi qu’il en soit, le Gouvernement est déterminé à mener à bien ce projet dans son ensemble, conscient de son enjeu majeur pour le développement du territoire et sa cohésion. Très prochainement, il présentera, sur des bases réalistes, un calendrier recalé, avec la volonté de tenir les délais et d’arrêter la dérive des coûts.