Monsieur le sénateur, je ne puis qu’être d’accord : il est nécessaire d’offrir des réponses à tous les territoires. Par nature, celles-ci ne peuvent être les mêmes selon que l’on est dans un territoire très dense, comme le cœur de l’agglomération parisienne, ou que l’on habite dans des villes moyennes ou dans des bourgs de la Seine-et-Marne, de l’Essonne ou des Yvelines.
L’enjeu – c’est vraiment le cœur du projet de loi d’orientation des mobilités – est donc bien de permettre aux autorités organisatrices de disposer de toute la palette des solutions, notamment de tirer parti de la révolution digitale, des nouvelles mobilités qu’elle rend possibles, de la fluidité qu’elle permet, dans des trajets qui associeront plusieurs réponses adaptées aux territoires, y compris le rabattement sur des lignes plus capacitaires.
Il s’agit bien de proposer dans tous les territoires des solutions de remplacement à « l’autosolisme », comme on dit, en particulier dans des départements comme l’Essonne. Avec la présidente d’Île-de-France Mobilités, j’ai eu l’occasion d’inaugurer une voie dédiée sur autoroute. Celle-ci est consacrée pour l’instant au transport par cars, mais elle pourra sans doute être ouverte aussi au covoiturage. Voilà une réponse rapide et efficace.
En Île-de-France, il faut particulièrement miser sur des infrastructures lourdes, car les besoins de transports très capacitaires sont les plus importants. Toutefois, il nous faut savoir aussi apporter des solutions rapides et efficaces pour l’ensemble de nos territoires et de nos concitoyens.