Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, je souhaite revenir sur l’état du réseau SNCF en région Île-de-France.
Les Franciliens, peut-être plus que tous les autres habitants en France, ont souffert de la politique menée pendant des années et visant à donner la priorité au financement des lignes à grande vitesse. Selon le rapport de la Commission des comptes des transports de la Nation, en vingt-cinq ans, sur les 78 milliards d’euros qui ont été investis, 38 % l’ont été sur le réseau LGV, 49 % sur les lignes de province et seulement 13 % dans le réseau francilien. Si l’on met en regard ces chiffres avec ceux de la fréquentation, on mesure davantage l’ampleur des difficultés.
Le réseau TGV est utilisé par 110 millions de voyageurs, alors que 850 millions de trajets sont comptabilisés sur le réseau SNCF francilien, soit huit fois plus. Ces chiffres permettent de mieux comprendre la saturation du réseau SNCF en Île-de-France. La chambre régionale des comptes établissait que 40 % des voies et 30 % des aiguillages ont plus de trente ans, alors qu’un aiguillage ou une voie doivent être normalement régénérés au bout de vingt-cinq ans.
Madame la ministre, dans votre discours, vous avez souligné l’effort d’investissement actuellement consenti, avec 800 millions d’euros consacrés à la régénération du réseau. C’est vrai, mais, pour les Franciliens, cela ne se voit malheureusement pas dans leur quotidien.
Ma question est simple dans sa formulation, peut-être moins dans la réponse, mais elle n’est pas piège. Madame la ministre, pouvez-vous nous indiquer à quel horizon temporel les Franciliens connaîtront une amélioration de leurs conditions de transport sur le réseau SNCF ?