Monsieur Pemezec, je vous confirme que le Gouvernement est bien conscient des besoins qui existent en Île-de-France.
Au risque de m’écarter un peu du sujet de ce débat, je répète que ces besoins existent aussi dans les métropoles de province. On peut trouver que le fonctionnement des RER n’est pas à la hauteur de ce qu’on pourrait souhaiter en Île-de-France, mais, en province, il n’y a pas de RER du tout : le réseau ferré national n’a pas été adapté pour tenir compte de l’émergence de nos métropoles.
J’ai bien entendu les enjeux que vous avez soulignés, monsieur le sénateur, en particulier le respect des engagements liés aux jeux Olympiques. Je réitère l’engagement du Gouvernement à réaliser l’ensemble du schéma du Grand Paris Express.
J’ajoute simplement que, par analogie avec les difficultés que l’on rencontre aujourd’hui en Île-de-France, on constate que nos métropoles connaissent aussi des situations très difficiles – ce fut pour moi l’une des surprises des Assises nationales de la mobilité. Malheureusement, il n’y a plus seulement en région parisienne qu’il faut parfois faire une heure de trajet pour se rendre à son travail.
Votre assemblée aura à se prononcer sur le projet de loi de programmation des infrastructures. Dans ce cadre, nous devrons déterminer un calendrier pour les 36 milliards d’euros de projets de ligne à grande vitesse, mais aussi à réfléchir à la place que nous donnons à la désaturation des réseaux ferroviaires dans les agglomérations, en Île-de-France, mais aussi en province, où le retard est également considérable.
Sans attendre, il faut réfléchir à des solutions qui permettent d’apporter des améliorations visibles pour nos concitoyens ; on ne peut pas se contenter de dire qu’il y en a pour dix ou quinze ans. S’il s’agit de créer un RER dans une grande ville de province qui n’en a pas, vous imaginez le délai… Il va bien falloir qu’on trouve des solutions pour améliorer rapidement la mobilité de nos concitoyens, partout en France !