Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, ma question concerne le coût des transports pour les usagers en Île-de-France et l’accord conclu en 2016 par l’État et la présidente de la région, Valérie Pécresse.
Le pass Navigo à tarif unique a été instauré en 2015, sur l’initiative de Jean-Paul Huchon, à un prix de 70 euros, identique pour l’ensemble des Franciliens.
En 2016, Valérie Pécresse, bien qu’elle ait promis pendant la campagne de ne pas augmenter le prix du pass Navigo, a engagé un bras de fer avec le Gouvernement, menaçant d’augmenter le prix à 80 euros ou 85 euros, sauf si l’État s’engageait sur un financement de l’ordre de 300 millions d’euros.
Elle a alors conclu avec le Premier ministre un accord sur le financement du STIF, prévoyant notamment une augmentation de la taxe régionale sur les carburants, une hausse de la contribution pour les entreprises de la petite couronne de plus de onze salariés et une hausse du versement transport.
Un an plus tard, le compte administratif de la région a pourtant révélé 300 millions d’euros non consommés dans le budget régional. Parallèlement, le prix du pass Navigo est passé de 70 euros à, bientôt, 77, 45 euros, soit une hausse de plus de 10 % en trois ans…
Avec le recul, madame la ministre, diriez-vous que les sommes que la présidente de région a exigées de l’État n’étaient finalement pas justifiées, ce que pour ma part je pense ? Dans l’affirmative, quelles conséquences le Gouvernement en tire-t-il dans son dialogue avec la région aujourd’hui ?