Intervention de Nicole Duranton

Réunion du 16 janvier 2018 à 14h30
État du service public dans les transports en région île-de-france — Débat interactif

Photo de Nicole DurantonNicole Duranton :

Madame la ministre, pour clore ce débat, rendons-nous en Normandie !

Au Moyen Âge, la voie romaine Beauvais–Chartres desservait déjà la ville de Gisors dans l’Eure. Aujourd’hui, la voie romaine a disparu, les Capétiens et les Plantagenêts ne se mènent plus une guerre acharnée et Gisors est devenue une ville de près de 12 000 habitants.

La question des transports reste un élément essentiel et central pour son développement. Gérée par Île-de-France Mobilités, la ligne J du réseau francilien dessert plusieurs villes de l’Eure, notamment Gisors et Vernon. La ligne J est en crise.

Pour préparer mon intervention, j’ai échangé avec Alexandre Rassaërt, maire de Gisors, afin de faire un point précis sur la situation de cette ligne. Il me disait que les voyageurs venaient régulièrement à sa rencontre pour égrener leurs tracas. Et la liste est longue ! Il m’a dressé un tableau calamiteux de la situation : trains régulièrement en retard, rames mal ou peu entretenues, toilettes condamnées, horaires aléatoires. Bref, il s’agit d’un cocktail bien connu et, malheureusement, il n’est pas spécifique à la ville de Gisors.

Les nouveaux horaires mis en place depuis le mois de décembre dernier, censés améliorer la ponctualité et la fréquence des trains, n’arrangent rien à la situation et ne font que l’empirer.

La ligne J voit passer chaque jour près de 110 000 voyageurs, dont 1 300 Gisorsiens qui, pour beaucoup, ont fait le choix de s’installer en Normandie pour une raison simple : la proximité de Paris, leur lieu de travail. Imaginez la difficulté que cela engendre pour ces usagers à qui l’on avait promis un réseau de transport de qualité, gage de développement, qui permettrait d’attirer particuliers et entreprises dans cette belle région qu’est le Vexin normand.

Pire, il semble que les élus des villes et communes hors de l’Île-de-France soient purement et simplement méprisés par les services chargés de gérer le réseau de transports. Le manque de considération à leur égard ne fait que renforcer un sentiment d’abandon de la province bien présent chez nos élus : celui du sacrifice des gares normandes sur l’autel des intérêts franciliens !

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