D’abord, je salue à mon tour le travail sérieux et minutieux de M. le rapporteur, sans pour autant partager à 100 % ses conclusions. Je tiens aussi à saluer le travail de la délégation à la prospective, que je viens de rejoindre, et dont je vois tout l’intérêt et l’utilité.
Madame la secrétaire d’État, j’aimerais rebondir sur un aspect évoqué dans la quatrième partie du rapport, à savoir le niveau d’investissement public dans un cadre réglementaire contraint.
Il s’agit notamment des règles négociées au niveau européen – je dis bien « négociées » parce qu’elles ne sont pas imposées à la France, comme l’on veut trop souvent nous le faire croire –, qu’il s’agisse du pacte de stabilité et de croissance, du six pack et du two pack, ou du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’UEM de 2012, encadrant fortement les finances publiques.
Je crois d’ailleurs que les Français se réjouissent que la période où tel ou tel gouvernement laissait filer les déficits soit terminée. Ils saluent le Gouvernement de s’être engagé à réduire le déficit et la dette sur le quinquennat, tout en baissant les prélèvements obligatoires.
En même temps, nous le savons, l’investissement public a l’effet multiplicateur le plus élevé parmi les mesures budgétaires, et de nombreuses études ont montré la complémentarité qui existe avec l’investissement privé. Dit autrement, les effets sur la croissance de long terme de l’investissement public ne sont plus à démontrer.
Ma question est simple, madame la secrétaire d’État : comment pouvons-nous concilier les contraintes de finances publiques, utiles et nécessaires, par ailleurs, et le financement de l’investissement public ? J’ajoute une sous-question : comment pouvons-nous, nous, parlementaires, avoir la garantie que l’investissement public soit bien fléché, donc qu’il ait un bénéfice socioéconomique non discutable ?