Monsieur le sénateur, comme vous l’avez relevé, dans le cadre de leur réponse à la crise, les banques centrales sont massivement intervenues pour permettre de financer l’économie et donc de limiter l’impact de ces crises sur la situation des populations. Elles ont abaissé leurs taux directeurs en territoire légèrement négatif afin de soutenir l’économie.
Ensuite, parce que cette expansion monétaire n’a pu être suffisante, elles ont mis en œuvre une nouvelle stratégie non conventionnelle, à savoir l’assouplissement quantitatif. Ces achats d’actifs ont permis d’influencer plus directement les taux de long terme, qui guident les décisions d’investissement.
Dans le contexte actuel, les grandes banques centrales devront trouver le bon équilibre pour soutenir la reprise économique et éviter les excès financiers. Même si la reprise économique se poursuit, l’inflation reste faible, ce qui amènera probablement les banques centrales à ne durcir que très graduellement leur politique. Toutefois, elles seront également attentives aux prises de risque croissantes des acteurs financiers et pourraient chercher, conjointement avec les autorités prudentielles, à éviter des excès qui pourraient être source de crises futures.
S’agissant de la façon dont nous anticipons leurs changements de politique ou l’évolution graduelle de leur politique, ce point a bien été pris en compte dans la trajectoire des finances publiques. Vous pourrez noter que le Gouvernement a d’ores et déjà anticipé une augmentation graduelle des taux d’intérêt et son impact sur nos charges financières.