Comme celles et ceux qui m’ont précédé, je tiens à souligner le travail remarquable de notre collègue Pierre-Yves Collombat. Son rapport aussi documenté qu’accessible est un document majeur sur la crise mondiale de 2008.
En 2008, justement, l’année même où la finance mondiale entrait dans une crise d’une ampleur exceptionnelle, naissait une technologie qui semble capable, à terme, de transformer le monde de la finance et de l’argent. Je veux parler du bitcoin.
Le bitcoin est ce que l’on appelle une crypto-monnaie : une monnaie numérique qui a pour particularité de ne pas être soumise au contrôle des États ou d’un quelconque tiers.
L’Histoire avance. Hier, l’or, les billets ; aujourd’hui, les chèques, les cartes bleues ; demain, le bitcoin ? On voit que nos paiements quotidiens sont de plus en plus dématérialisés. Ce n’est peut-être qu’un début. Le bitcoin, en effet, va beaucoup plus loin en n’existant que sur le réseau informatique et en se passant d’intermédiaire. Certains y voient une bulle ; d’autres, une révolution comparable à l’imprimerie, à la micro-informatique ou à l’Internet.
Le passionnant rapport de la délégation sénatoriale à la prospective sur les perspectives de la finance mondiale n’intègre ni l’émergence du bitcoin et des autres crypto-monnaies ni leur influence potentielle sur le système financier mondial.
En outre, ces nouvelles monnaies peuvent également révolutionner le rapport entre politique et finance. Nous devons le prendre en compte et l’anticiper.
En complément à ce passionnant rapport, le Gouvernement peut-il nous apporter son point de vue et son éclairage sur le phénomène du bitcoin et des crypto-monnaies, phénomène qui va peut-être changer l’Histoire ?