Intervention de Jean-Paul Emorine

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 17 janvier 2018 à 9h30
Évolution des politiques publiques de promotion des exportations et de l'attractivité de la france auprès des investisseurs étrangers — Audition de M. Christophe Lecourtier directeur général de business france

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

Monsieur le président, j'ai été sensible à votre évocation du rapport que j'ai commis sur les PME à l'export. Ces PME représentent 99 % de nos exportateurs, mais seulement 15 % du montant des exportations - 94 milliards d'euros sur un total de plus de 600 milliards d'euros, selon les chiffres qui m'ont été donnés à l'époque. Cela illustre bien la faiblesse de nos PME.

Vous avez souligné, en détaillant votre révolution copernicienne, que l'Allemagne comptait 200 000 entreprises exportatrices contre 125 000 pour la France. Relevons que l'Allemagne est en excédent quand la France est en déficit.

Votre approche vis-à-vis des régions et des CCI me convient tout à fait, je l'avais fait valoir dans mon rapport. Mais vous avez peu parlé du rôle de Bpifrance, qui, étant structurée au niveau régional, peut vraisemblablement aider nos PME.

À l'époque, je proposais d'en revenir à ce que nous avions fait par le passé dans les régions : une approche par filières. Ce qui a très bien marché dans le passé, ce sont les pôles de compétitivité et les pôles d'excellence. Pour ma part, j'ai participé au comité de sélection au niveau national. En Bourgogne, il existe un pôle nucléaire de 140 entreprises qui ne se connaissaient pas. Ne devons-nous pas nous engager dans cette approche ?

Pour faire écho à ce qu'a dit le président Cambon sur les copeaux que nous envoyons en Chine, il faut savoir que ce sont les chênes de Bourgogne qui partent pour la Chine ; la valeur ajoutée se fait en Chine au lieu qu'elle se fasse en France.

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