Les outre-mer, dont je suis l’un des représentants dans cet hémicycle, sont particulièrement concernés par la question des territoires littoraux et des facteurs de leur développement. En effet, la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion comptent, à elles seules, 92 communes littorales.
Plus grande île volcanique de l’archipel des Petites Antilles, la Martinique, qui compte environ 380 000 habitants, est la quatrième région française la plus densément peuplée, avec 344 habitants par kilomètre carré. Elle couvre 1 080 kilomètres carrés et est soumise à de nombreux risques naturels : séismes, tsunamis, éruptions volcaniques, cyclones tropicaux, érosion côtière et glissements de terrain. La Martinique est ainsi, avec la Guadeloupe, le territoire français le plus exposé au risque sismique.
Ayant été maire de la commune du François pendant de nombreuses années, je mesure parfaitement les enjeux et les difficultés propres à la thématique du développement durable des collectivités territoriales. En effet, si le recul du trait de côte est un phénomène auquel citoyens et pouvoirs publics se confrontent et se confronteront de plus en plus en raison du changement climatique, les conséquences humaines, matérielles, économiques et environnementales se font déjà sentir. Pourtant, il est difficile de se projeter et de se rendre compte de l’ampleur du phénomène à venir. Il faut néanmoins garder à l’esprit que les communes du littoral constituent des lieux de contact et d’échanges très importants, qui abritent, par ailleurs, des milieux parmi les plus riches et les plus productifs de la planète.
Cette situation contribue fortement à l’attractivité de ces communes et de certains territoires pourtant exigus, comme la Martinique, ce qui crée des emplois et favorise l’économie, par le biais du secteur touristique. C’est pourquoi il est nécessaire de trouver le juste équilibre entre urbanisme contrôlé et protection du littoral, tout en gardant en mémoire que certains territoires comme la Martinique manquent cruellement de foncier. Dans cet esprit, j’ai déposé quelques amendements que j’estime aller dans le bon sens, collant à la réalité de mon territoire et ayant pour objet d’œuvrer à sa préservation et sa protection.