Intervention de Elisabeth Borne

Réunion du 31 janvier 2018 à 14h30
Véhicules autonomes : enjeux économiques et cadres légaux — Débat interactif

Elisabeth Borne :

Comme vous le soulignez, monsieur le sénateur, la tendance actuelle est à l’élargissement des environnements de conduite et des cas d’usage.

Aujourd’hui, les différentes expérimentations conduites en France – une quarantaine environ – couvrent à peu près la quasi-totalité du réseau autoroutier et des rocades urbaines. Certaines expérimentations en cours ou en préparation concernent des transports publics et portent sur des trajets supérieurs aux quelques centaines de mètres sur lesquels ont eu lieu les premiers tests.

Ces expérimentations sont importantes en vue de répondre aux multiples questions qui se posent. Elles permettent d’accumuler des connaissances sur l’interaction entre le véhicule autonome et l’infrastructure ou avec d’autres véhicules, y compris d’autres véhicules autonomes. Toutefois, il faut maintenant passer à l’échelle supérieure, selon quatre axes.

Le premier axe, c’est la mutualisation entre acteurs. Il est assez frappant de constater que les expérimentations ont jusqu’à présent été menées à différents endroits du territoire avec des acteurs différents. Je crois possible de mieux capitaliser sur ces expérimentations : tel est le sens du programme national d’expérimentations en cours de préparation et du développement d’outils de validation, qui sera soutenu par le programme des investissements d’avenir.

Le deuxième axe est le passage à la phase des expérimentations avec des conducteurs inattentifs. Il sera proposé d’en inscrire le cadre dans la loi d’orientation des mobilités.

Le troisième axe est l’élargissement des expérimentations à de nouveaux cas d’usage et domaines d’emploi, notamment le transport public, la circulation en milieu périurbain ou rural – comme je l’ai dit, très peu d’expérimentations ont été conduites dans ces zones – et la logistique. C’est le sens de l’actualisation de la feuille de route qui est en cours.

Enfin, il importe que nous continuions à être en pointe sur les enjeux transfrontaliers. En effet, les questions d’interopérabilité, à la fois entre infrastructure et véhicule et entre véhicules, seront importantes pour le développement du véhicule autonome, notamment dans les zones transfrontalières.

Je vous confirme, monsieur le sénateur, que toutes nos filières sont mobilisées, de même que le Gouvernement, pour lancer les travaux à grande échelle que vous préconisez.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion