Intervention de Elisabeth Borne

Réunion du 31 janvier 2018 à 14h30
Véhicules autonomes : enjeux économiques et cadres légaux — Débat interactif

Elisabeth Borne :

Le développement des véhicules autonomes conduit à examiner et à tester des cas d’usage toujours plus étendus. Dans le cadre de cette évolution, un arbitrage devra être rendu – à ce jour, on ne sait pas précisément où se situera la frontière – entre un équipement lourd de certaines infrastructures afin d’accélérer le développement du véhicule autonome ou d’élargir la palette des cas d’usage et, au contraire, un équipement plus léger, supposant une autonomie plus large des véhicules.

Ce sujet fait aujourd’hui débat au sein de la filière : doit-on viser un degré d’autonomie des véhicules compatible avec un équipement très restreint des infrastructures ou renforcer l’équipement des infrastructures pour accélérer le déploiement des véhicules autonomes ?

Les expérimentations en cours doivent nous permettre de cerner les enjeux, d’identifier les cas dans lesquels il peut être intéressant d’équiper plus lourdement l’infrastructure et ceux dans lesquels le véhicule devra se débrouiller seul, sachant que la « route intelligente » vers laquelle nous nous dirigeons ne concerne pas que les véhicules autonomes. Les feux de signalisation communicants, les alertes émanant de la chaussée peuvent présenter un intérêt pour l’ensemble des véhicules connectés, y compris quand un conducteur se trouve derrière le volant.

Les réflexions sont donc en cours et la question n’est pas aujourd’hui tranchée. Ces enjeux ont été clairement identifiés par le Conseil d’orientation des infrastructures, qui va nous aider à envisager une programmation de nos infrastructures. Cette instance me remettra demain son rapport, qui contribuera à nourrir le projet de loi de programmation des infrastructures dont j’aurai le plaisir de débattre avec vous.

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