Monsieur Blin, Vladimir Poutine, il y a environ deux mois, a fastueusement reçu le roi saoudien à Moscou. Quelle peut être sa stratégie ? Se limite-elle à tenter de s'affirmer comme un contrepoids aux États-Unis, l'allié traditionnel de Riyad ? L'Arabie saoudite a, par ailleurs, généreusement contribué au financement du G5 Sahel, destiné à lutter contre le terrorisme et le trafic transfrontalier dans la région, et je m'interroge sur le sens de sa démarche. Est-ce le résultat de pressions amicales, notamment de la France, ou le fruit d'une stratégie ?