Le bitcoin sera limité à 21 millions d'unités à terme. Nous en sommes pour l'instant à 17 millions d'unités émises. Les émetteurs sont en concurrence les uns avec les autres. Plus il y a d'acteurs, plus il y a de la concurrence et plus il faut de l'énergie. Au début, on pouvait presque créer du bitcoin avec un ordinateur personnel. Aujourd'hui, il est nécessaire de déployer une puissance informatique colossale. L'appétit croissant pousse à une course à la détention de bitcoins, puisqu'il n'y en aura pas pour tout le monde. C'est la gestion de la rareté.
La plateforme américaine Stripe a cessé d'accepter les paiements en bitcoin parce qu'il faut 190 minutes pour valider une transaction, le réseau s'étant considérablement étendu.
Rappelons que les crypto-actifs ne sont pas une monnaie et qu'ils sont bien moins efficaces. Ils ne constituent pas une unité de compte. Les prix ne sont pas libellés en crypto-actifs - ce serait infaisable. Ils existent par ailleurs en profusion et se scindent. On a le bitcoin, le bitcoin cash...
Certains commerçants disent qu'ils acceptent le bitcoin, mais c'est faux, notamment à cause de sa volatilité.
Les crypto-actifs ne représentent pas non plus une réserve de valeur. L'appât du gain est à la source de la multiplication par quatorze du cours du bitcoin au cours de l'année 2017, mais la chute a été vertigineuse et très rapide. Nous sommes très proches de la crise des bulbes de tulipes aux Pays-Bas.
La saisine du G20 a pour but de demander la saisine du groupe d'action financière (Gafi), soit un champ bien plus large que le G20.