Une des grandes chances de la génération 1968 est de ne pas avoir connu la guerre. Et pour autant, les décisions des responsables politiques issus de cette génération sont assises sur le « court-termisme » le plus absolu. Pas de planification globale, de moins en moins d'aménagement du territoire, un certain intérêt pour le quatrième âge, pas encore assez poussé, mais nous y viendrons parce que ce sont les vieilles générations qui se déplacent pour aller voter. Les jeunes générations le font beaucoup moins. Je suis convaincu que si ceux qui sont en situation de pauvreté se déplaçaient davantage pour aller voter, les responsables des politiques publiques agiraient différemment. Je crois qu'il faut mettre en place des leviers de solidarité, les organiser, les penser de manière responsable. Dans le triptyque républicain, la fraternité me paraît tout à fait essentielle pour l'organisation de nos sociétés.