L’ordre du jour appelle les explications de vote des groupes et le vote par scrutin public solennel sur le projet de loi organique relatif à l’organisation de la consultation sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie (projet n° 152, texte de la commission n° 288, rapport n° 287).
Mes chers collègues, à l’approche du rendez-vous référendaire, nous avons, vis-à-vis de nos concitoyens de Nouvelle-Calédonie, mais aussi par respect pour ceux qui, dans leur diversité, ont scellé avec courage et lucidité les accords de Matignon-Oudinot, puis négocié et signé l’accord de Nouméa, l’ardente obligation de tout mettre en œuvre pour que le résultat de cette consultation, terme du processus institutionnel qu’ils ont engagé, soit incontestable.
Nous avons en effet vis-à-vis de cette génération d’hommes et de femmes – j’ai en particulier le souvenir d’un homme dans cet hémicycle –, qui, au-delà des blessures de l’Histoire, ont permis à la Nouvelle-Calédonie d’accomplir, dans le respect de leur diversité et des valeurs de la République, et dans le dialogue, un immense chemin vers un destin commun. Nous avons donc le devoir de garantir la légitimité du scrutin.
L’unanimité rencontrée dans cet hémicycle lors de l’examen des articles montre, et je ne puis que m’en réjouir, la volonté de la Haute Assemblée de garantir cette légitimité, qui est la marque des principes que nous défendons ensemble et de l’attachement particulier du Sénat au devenir de la Nouvelle-Calédonie.