Intervention de Christophe Castaner

Réunion du 20 février 2018 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Filière forêt-bois

Christophe Castaner  :

Monsieur le sénateur Menonville, je voudrais tout d’abord excuser Stéphane Travert qui, vous devez le savoir, préside actuellement le Comité national de pilotage des zones défavorisées simples, les ZDS, sujet dont je sais combien il est important pour chacune et chacun d’entre vous ici.

Vous interrogez le ministre de l’agriculture sur un enjeu majeur, celui de l’avenir de la filière bois et de la gestion plus globale de la forêt, avec tous les emplois que vous évoquez. Effectivement, nous savons que, outre l’enjeu d’aménagement du territoire que représente la gestion forestière, il y a aussi ces 440 000 emplois.

Vous avez raison, la Fédération nationale du bois s’inquiète aujourd’hui de l’exploitation massive de grumes. Ce n’est pas un phénomène nouveau : vous l’avez souligné, il a commencé voilà une dizaine d’années. Vous avez aussi mentionné les engagements qui avaient déjà été pris, sous l’autorité de Stéphane Le Foll, par le gouvernement précédent pour que l’on puisse avoir les moyens de défendre cette économie essentielle pour notre territoire.

Il s’agissait, d’abord, d’un durcissement des conditions administratives et sanitaires liées à l’export de grumes, avec, par exemple, l’augmentation du tarif de la certification sanitaire par les services de l’État ou l’interdiction des produits phytosanitaires dangereux, afin qu’il y ait une juste concurrence entre les bois de nos producteurs et ceux qui sont importés.

Je citerai aussi, comme vous l’avez fait, le label de l’Union européenne utilisé par l’Office national des forêts, l’ONF, qui doit garantir l’origine des grumes dans les pays de l’Union européenne.

En ce qui concerne les mesures que nous devons mettre en œuvre, c’est par exemple l’élargissement de ce label UE à l’ensemble de la forêt privée, qui, aujourd’hui, n’est pas dans ce cadre. Nous souhaitons, dans les semaines qui viennent, faire en sorte que cela puisse se mettre en œuvre, et mettre en place une adhésion des producteurs à des coopératives forestières. Nous voulons également contribuer à améliorer le dialogue dans la filière.

L’ONF a été chargé de la mise en œuvre de ces outils par Stéphane Travert, qui conduira, dans les prochains mois, un travail pour que ceux-ci soient renforcés dans le cadre du Grand plan d’investissement.

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